Un vieux chêne,

Je suis le vieux chêne... OUI !

 Jadis, il y a bien longtemps de cela, plus longtemps que notre mémoire le permet, qu’un gland bien mur produit par un de mes ancêtres est tombé dans un grand fossé. 

Il existe encore de nos jours et  fait toujours office de limites de propriétés  entre les restes de deux métairies nommées «  Kerbleiz » et « Kerzorn ». 

Le fossé, aujourd’hui, envahit  par les ronces et les aubépines noires, la lande et les genêts, était si large et si profond que je me suis mêlé et adapté à cet environnement et j’ y ai  grandi doucement. 

Mais voici que malgré moi et à mon corps défendant  je suis devenu objet de chamailles. 

Les métayers qui se succédèrent  à « Kerbleiz » étaient de petite taille, trapus et rondouillets  mais cependant agiles. Ils étaient aussi un peu craintifs et  sauvages  comme les petits animaux  qui me tiennent compagnie et qui cohabitent  dans les taillis et broussailles. 

Ceux de « Kerzorn » étaient de plus grandes tailles, rugueux et secs. Ils étaient froids, de glace, comme ces matins d’hiver  où la campagne est toute givrée, les toits blancs et une bise qui vous cingle les oreilles. 

Au fil des années  j’ai grandi et grossi aussi. 

J’ai pris du volume et de la hauteur. 

De par mes racines qui plongent  dans le sol  en profitant de l’humus du fossé, mon fut s’est bien arrondi avec une écorce épaisse et dure, et mes branches montent presque jusqu’au ciel me permettant de dominer les champs et les prés, les fermes et les villages et bien sur les clochers. 

Je m’y plais en ce lieu en rythmant les saisons avec la faune et les oiseaux, les herbes et les arbustes et les eaux.  

Mais combien de coups de serpes  n’ai-je pas endurés lors de différents  et de chicaneries de voisinage. 

Tantôt c’était ceux de « Kerbleiz » qui m’ébranchaient  car mes branches généreuses faisaient de l’ombre à leurs terres, en d’autres moments c’était ceux de « Kerzorn »qui coupaient mes racines qui dépassaient dans leurs champs. 

Certes, être au milieu n’est point aisé et contenter l’un et l’autre plus difficile encore.  

Mais combien j’ai aimé partager l’insouciance des enfants des deux métairies qui malgré les rivalités qui envenimaient leurs relations d’adultes venait jouer avec moi. 

Combien de fois les enfants sont-ils montés jusqu’à ma cime pour admirer le ciel et voir plus loin  qu’un  fossé  si profond plein de rancœurs ? 

Combien de fois ai-je déployé mes branches pour accueillir les cabanes interdites et cacher par mes feuilles bien vertes tous lieux secrets où s’échangeaient les tendresses et les mots doux ? 

Combien de rires d’enfants ai-je partagés lors de leurs jeux enfantins quel que soit l’aigreur des grandes personnes absorbées par leurs humeurs ? 

Combien de secrets  entendus, partagés et bien gardés !

H.P-K ( janvier 2017)Et vous qu'avez vous à partager?

A vous de le dire .....en laissant la plume danser et en transmettant votre feuille  à: encrier.plume.feuille@laposte.net

l'encrier

L’encrier, quel que soit sa forme, sa taille, sa couleur est plein d’encre aux couleurs de l’arc en ciel. Seuls nos yeux le réduit à un vulgaire objet avec une encre violette, bleue ou noir mais aussi invisible.

 La nature qui nous environne et que nous ignorons bien souvent à tout fait pour que chacun d’entre nous y trouve ce qu’il recherche  dans son inconscient et ses questionnements : son bonheur.

L’encre joyeuse, heureuse ou malheureuse  nous attend avec toutes ses couleurs.

Elle se prête à tout et laisse faire  jusqu’aux taches sur notre feuille de papier. 

Elle attend, nous regarde, osons! 

Il suffit d’y plonger notre plume...   

 

 

 

La plume

La plume, quelle soit neuve ou rouillée, une plume d'oiseau taillée en biseau ou une plume sergent major du temps de notre enfance, un stylo à la plume en or, dorée ou en acier n'attend que nos doigts pour  s'exprimer.

 

Lettres majuscules ou minuscules,  pleines ou déliées, droites ou inclinées, régulières ou hachées,  tâches légères ou pâtées,  voici quelle dévoile notre pensée.

 

La plume s'agite impatiente de transcrire sur la feuille, avec la complicité de nos doigts qui se prêtent au jeu, les éléments de notre face cachée.

 

La feuille attend avec curiosité que la plume se mette à danser... 

 

 

 

 

 

la feuille

La feuille, quel que soit son grammage, sa couleur ou sa forme, grande ou petite, lisse ou froissée, en livre ou en cahier se prête de bonne grâce  à recevoir tous  les signes. Telle sur une piste de danse bien cirée la plume court, tourne, virevolte et  crisse.  

 

Oui! La feuille se prête à tout.

  

Elle accepte  les ratures,  les mots surlignés, soulignés ou repris, corrigés ou effacés. En fait, elle nous dévoile et livre, au grand jour, avec l'encre choisie, nos secrets oubliés ou ignorés, acceptés ou rejetés.  

Acceptons d'en jouer et de faire  vibrer et voler la feuille...

 



ENSEMBLE écoutons nos mots chanter et regardons nos mots danser sur notre feuille de papier …

 

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