Le pèlerin,

Le regard au loin,

Les yeux ouverts, rêveur et songeur,

L'horizon lui fait face;

De ces teintes tantôt dorées  tantôt voilées;

Loin devant lui, l'inconnu...

 

Un espace ouvert à d'innombrables peurs, les mêmes dont il a trop longtemps enfouies au creux de ses mains;

 

Un espace ouvert à d'immenses possibilités, toutes plus improbables les unes que les autres , trop longtemps enfouies au creux de son être;

 

Une voix aussi mystérieuse et secrète qu'un trésor au fond de l'océan.

Sans elle, ceci serait impensable ! Douce, à la limite du perceptible, cette petite voix intérieure qui l'appelle et le guide !

 

...Il est alors difficile de re brousser chemin.

Voir même impossible de ne plus faire comme celui qui ne sait pas... 

 

Ce jour-là, il a tout compris; il lui faudra jouer avec la Vie, être honnête envers lui-même et peut-être avoir  un nouveau regard sur son être intérieur.

 

... Et il se questionne sans cesse, à embrouiller son esprit, à en perdre sa clairvoyance.

 

Comment résister quand l'envie se fait sentir jusqu'au plus profond de son être?

Comment contourner le chemin qui se dérobe sous ses pieds alors même qu'il donne l'impression que tout se dévoile ?

Comment suivre cette étincelle qui se ravive sans cesse mettant en lumière ces désirs les plus brulants, les plus insolites ?

Pourquoi se perpétuel questionnement qui à chaque fois semble perdu d'avance... et le ramène sans cesse à ce point de départ ?

Le regard au loin,

Les yeux mi-clos, éblouis par cette lueur venue d'ailleurs,

L'horizon lui tient face,

Mais il sait qu'il ne pourra l'affronter comme à chaque fois ! C'est peine perdue ... Il n'a plus les ressources pour déjouer les pièges...

 

Alors quoi?

 

S'obstiner pour l'honneur des siens et pour ne pas perdre la face ?

Ne pas admettre la défaite, alors  même que c'est déjà perdu !

Non, il ne pourra jouer avec cette Vie éperdument , car c'est le risque de perdre la sienne qu'il tente un peu plus dans ces tourments...

Il veut agir, pour lui, pour le monde qui l'entoure...qu'importe où il en est sur ce chemin ni même où  il arrivera, il le fera, il en est capable...

Son chemin n'est pas tout tracé, la route est tortueuse, il faudra négocier les virages , peut-être même prendre des chemins de traverses, mais il en est capable, il croit en son potentiel ! Ses jambes le porteront, son esprit lui tiendra compagnie...

 

Alors...

 

Le regard déterminé,

Les yeux fermés, il prie,

L'horizon l'appelle, l'admire,

 

Il pense à ces innombrables opportunités   qu'il pourra saisir, et même réussir, par le courage et la foi devenues  des alliés pour toujours.

Il pense aux siens, à ceux qu'il a perdu dans ces tempêtes d'un nouveau monde, il le sait, il lui faudra rester vigilant, sur le qui-vive, pour ne pas tomber dans les méandres du désespoir...

Mais la vie  lui réserve la liberté, cette liberté de pouvoir marcher, écouter son cœur, son âme, pour accomplir sa mission qui ne cherche  qu'à transparaître à la lumière d'un jour nouveau.

 

Alors...laissons le pèlerin prendre sa route à la quête du bonheur...

 

M-K février 2017


l'encrier

L’encrier, quel que soit sa forme, sa taille, sa couleur est plein d’encre aux couleurs de l’arc en ciel. Seuls nos yeux le réduit à un vulgaire objet avec une encre violette, bleue ou noir mais aussi invisible.

 La nature qui nous environne et que nous ignorons bien souvent à tout fait pour que chacun d’entre nous y trouve ce qu’il recherche  dans son inconscient et ses questionnements : son bonheur.

L’encre joyeuse, heureuse ou malheureuse  nous attend avec toutes ses couleurs.

Elle se prête à tout et laisse faire  jusqu’aux taches sur notre feuille de papier. 

Elle attend, nous regarde, osons! 

Il suffit d’y plonger notre plume...   

 

 

 

La plume

La plume, quelle soit neuve ou rouillée, une plume d'oiseau taillée en biseau ou une plume sergent major du temps de notre enfance, un stylo à la plume en or, dorée ou en acier n'attend que nos doigts pour  s'exprimer.

 

Lettres majuscules ou minuscules,  pleines ou déliées, droites ou inclinées, régulières ou hachées,  tâches légères ou pâtées,  voici quelle dévoile notre pensée.

 

La plume s'agite impatiente de transcrire sur la feuille, avec la complicité de nos doigts qui se prêtent au jeu, les éléments de notre face cachée.

 

La feuille attend avec curiosité que la plume se mette à danser... 

 

 

 

 

 

la feuille

La feuille, quel que soit son grammage, sa couleur ou sa forme, grande ou petite, lisse ou froissée, en livre ou en cahier se prête de bonne grâce  à recevoir tous  les signes. Telle sur une piste de danse bien cirée la plume court, tourne, virevolte et  crisse.  

 

Oui! La feuille se prête à tout.

  

Elle accepte  les ratures,  les mots surlignés, soulignés ou repris, corrigés ou effacés. En fait, elle nous dévoile et livre, au grand jour, avec l'encre choisie, nos secrets oubliés ou ignorés, acceptés ou rejetés.  

Acceptons d'en jouer et de faire  vibrer et voler la feuille...

 



ENSEMBLE écoutons nos mots chanter et regardons nos mots danser sur notre feuille de papier …

 

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